Description
En deux mots, le melon charentais contient… deux erreurs. Premièrement, il n’a de charentais que le nom. Deuxièmement, le mot melon, issu du latin melo, lui-même de racine grecque, signifie pomme.
Or ce fruit est un cucurbitacée comme toute la famille des courges. Considéré d’abord comme légume, il est cultivé en Égypte 2 000 ans avant notre ère.
Longtemps consommé en salade – poivrée et vinaigrée – son arrivée sur les tables françaises est tardive. Il faut attendre la fin du XVe siècle pour que Charles VIII le rapporte des guerres d’Italie où il est apprécié depuis l’époque romaine.
C’est la Renaissance qui verra sa culture fleurir en Touraine pour alimenter les tables des châteaux de la Loire. Ici, on acclimate le melon Cantaloup dont le nom tire son origine des jardins vaticans de Cantalupi. La variété avait été rapportée d’Arménie pour les délicats palais des papes. Un fruit rare et cher, longtemps réservé à une élite.
Plus tard, ce Cantaloup sera implanté en Charente, d’où il tirera alors définitivement son nom, pour être consommé par une plus large population.
Là, les sols chauds et ensoleillés sont parfaits pour en faire le fruit mûr et sucré que l’on connaît aujourd’hui.
Car, attention, en dessous d’un certain taux de sucre (supérieur ou égal à 10 brix), le melon ne peut être commercialisé car il s’apparente alors aux cucurbitacées dont il est issu. Plus citrouille que melon…